PingPong
La plateforme est hébergée au sein des Data Centres EBRC et s'appuie sur les services cloud.
PingPong est née en Chine, pour servir les acteurs de l’Empire du milieu qui souhaitent vendre leurs produits via des plateformes e-commerce actives dans le monde entier. « Nous sommes là pour offrir à nos clients chinois la possibilité de vendre plus facilement à travers le monde, en s’appuyant sur un service de paiement efficient, rapide, accessible », assure Danielle Kuhn, Chief Operating Officer de PingPong Finance.
Nouvelles opportunités commerciales
L’ambition poursuivie par cet acteur FinTech n’est autre que de permettre aux acteurs économiques chinois de mieux commercer avec le monde. L’enjeu n’est pas négligeable. La Chine est aujourd’hui l’un des plus grands producteurs de biens au monde. Et PingPong veut permettre aux nombreux manufacturiers chinois d’accéder à de nouveaux marchés, de vendre plus facilement à l’international, en facilitant les relations et les échanges commerciaux avec leurs partenaires.
Pour des entreprises de petite et moyenne envergure, ouvrir un compte en banque à l’étranger peut être compliqué. Dès lors, commercer avec le monde et s’assurer de récolter le fruit de ses ventes peut s’avérer complexe. « Dans ce contexte, nous souhaitons permettre à nos clients, des marchands établis en Chine, d’accéder au système bancaire global et de disposer des garanties indispensables pour opérer des transactions, poursuit Holly Flocker, Chief Risk Officer and Head of Legal de PingPong. Pour y parvenir, il faut pouvoir tenir compte de la régulation en vigueur en Chine, avec ses nombreuses
spécificités, et se connecter aux divers marchés internationaux, qui fonctionnent eux aussi selon des règles bien établies et variées. »
Collecter les paiements et les acheminer
C’est en Chine que se trouvent les clients de la plateforme technologique de paiement mise en œuvre par la start-up. La plupart des utilisateurs de PingPong sont établis dans la province de Zhejiang, dont la capitale, Hangzou, est reconnue pour être le principal pôle e-commerce du pays. PingPong collecte les paiements effectués à l’étranger avant de les acheminer le plus rapidement et simplement vers ses clients. « Nous servons aujourd’hui plus de 10.000 entreprises ou individus établis en Chine ou à Hong-Kong », assure Danielle Kuhn. Bien évidemment, la Chine n’a pas attendu PingPong pour commercer avec le monde. Toutefois, du point de vue de la FinTech, les possibilités d’améliorer les relations commerciales et le processus de paiement sont considérables. La technologie permet aujourd’hui de simplifier les échanges tout en offrant de meilleures garanties aux clients. « Nous nous positionnons en marge des fournisseurs traditionnels de services de paiement. Actuellement, considérant la complexité des relations, ceux-ci imposent généralement des frais conséquents pour l’exécution d’une transaction, assure Danielle Kuhn. Notre volonté, en consolidant nos positions au départ de notre expertise et en nous appuyant sur la technologie, est d’assurer le suivi des paiements pour des frais moindres, inférieurs ou égaux à 1% des montants échangés. Nous facturons uniquement des frais liés au montant de la transaction effectuée, rien d’autre. Pas de frais cachés, donc. »
Après les US, l’Europe
Si PingPong vient de s’installer au Luxembourg, cela fait de nombreux mois que la jeune société FinTech a entamé son développement international. PingPong a d’abord ouvert des bureaux aux Etats-Unis, afin de connecter le marché américain avec la Chine. Aujourd’hui, la société est présente à New-York et à San-Francisco. Les Etats-Unis, avec ses nombreux consommateurs connectés, constituent un marché prioritaire pour la Chine. « Nous travaillons avec des partenaires bancaires aux Etats-Unis, pour plus facilement collecter les paiements effectués et assurer leur transfert vers nos clients », assure Danielle Kuhn. Après les Etats-Unis, PingPong, qui occupe actuellement 80 employés à travers le monde, a souhaité ouvrir d’autres marchés à ses clients. « Nos clients ont largement exprimé le souhait de voir se développer une plateforme similaire en Europe, afin d’ouvrir de nouveaux canaux entre la Chine et le vieux continent, assure Danielle Kuhn. Ils voient en Europe un marché important. »
Le Luxembourg, bien connecté avec la Chine
Aux yeux de PingPong, pour plusieurs raisons, le Luxembourg s’est imposé comme la place idéale pour y déployer cette nouvelle plateforme. « Les relations « business » entre la Chine et le Luxembourg sont déjà ténues. Plusieurs banques chinoises ont choisi de s’établir au Grand-Duché. Une coopération saine entre nos deux pays conduit à un alignement business intéressant. D’autre part, le cadre réglementaire en place est favorable et la CSSF accueille avec ouverture. A l’écoute, elle nous a orienté dans nos démarches. Enfin, le Luxembourg dispose d’un vivier de compétences adaptées. Au-delà de la place financière, de nombreuses entreprises y sont actives dans l’e-commerce et le paiement. »
EBRC, pour déployer la plateforme et gérer l’infrastructure
Depuis le Luxembourg, PingPong agira en tant qu’institution de paiement. Sa plateforme technologique sera hébergée au sein d’EBRC. Elle s’appuiera en outre sur des services du cloud provider européen pour assurer le volet opérationnel de ses services. « Nous avons trouvé, au sein d’EBRC, de nombreuses compétences utiles pour appuyer notre développement à l’échelle de l’Union Européenne. A travers ses services, l’opérateur a été en mesure de nous offrir toutes les assurances à l’égard de nos besoins, et notamment des garanties en matière de sécurité, de disponibilité et de performance », assure Danielle Kuhn.
PingPong a opté pour un cloud privé hébergé dans les datacenters d’EBRC. « C’est EBRC qui déploiera l’infrastructure initiale et sera chargée de la maintenir. Dans une optique Managed Services, EBRC sera amenée à développer des liens étroits avec nos équipes pour garantir l’efficience de notre plateforme et de nos services », assure Danielle Kuhn. EBRC accompagne les acteurs financiers et FinTech depuis de nombreuses années. « L’expertise sur place, confirmée par les nombreux agréments et certifications dont dispose EBRC, nous assure de répondre aux exigences réglementaires en vigueur, précise Holly Flocker. Ce partenariat permet un déploiement rapide de notre plateforme et de réunir facilement les éléments en vue de l’obtention de la licence d’institution de paiement, indispensable pour opérer. La donnée, sa gestion, sa protection, son traitement sont évidemment des éléments critiques pour notre activité. Une plateforme technologique robuste et des processus optimisés sont essentiels pour garantir le meilleur à nos clients. »
Une équipe d’une dizaine de personnes à Luxembourg
Assuré que la plateforme présente une haute disponibilité, que les enjeux de sécurité et de protection des données sont couverts, PingPong peut se concentrer sur son core business. « Depuis notre bureau de Luxembourg, une équipe veillera aux enjeux de compliance, au suivi comptable et financier, assure Danielle Kuhn. Le bureau intégrera aussi une équipe R&D, dont l’objectif sera de mettre en œuvre de nouveaux services en lien avec les besoins de nos clients et de veiller à l’optimisation des coûts et des opérations. A l’issue du premier trimestre, PingPong devrait avoir constitué une équipe d’une dizaine de personnes, amenée à grandir au fur et à mesure que nous gagnerons des parts de marché. »